Recommandation littéraire d’Olivia, The Unamed Bookshelf

dernier coup de cœur : Par amour, de Valérie Tong Cuong. The Unamed Bookshelf est né en août dernier, dix ans après qu’Olivia ait commencé à rédiger ses premières chroniques littéraires pour la librairie de son quartier. Passée par Sciences Po Lille, Imperial College, et puis quelques startups avant de devenir consultante en management, elle n’a jamais cessé de lire, ni d’écrire des chroniques.
Ce blog est la continuité de ce parcours, un échappatoire à la vie de tous les jours, et une plateforme d’échanges avec d’autres passionnés. Aujourd’hui, on te présente sa chronique qui est aussi publiée en version complète sur son blog !
La recommandation littéraire
En quelques mots :
Par amour est un très beau récit qui mérite d’être lu, mais surtout un témoignage qui mérite d’être entendu et retenu par les générations futures. Malgré le côté prévisible et parfois presque miraculeux de l’intrigue, ce récit donne une image plutôt véridique et juste de la réalité vécue par la population du Havre pendant ces années d’enfer. Il se lit et se vit d’une traite, mettant sans peine le lecteur à la place de chacun des personnages au fil des chapitres qu’ils racontent chacun leur tour.
L’histoire :
1940, la Seconde Guerre mondiale bat son plein, les hommes sont au front, les Allemands avancent, et, au Havre, les femmes et les enfants fuient avec quelques maigres possessions, à pied, en direction du Sud. Dans la pagaille, Emélie et Muguette, deux sœurs que tout oppose, déploient des trésors de bonne humeur et d’optimisme pour rassurer leurs enfants, Jean, Lucie, Joseph et Marline. C’est dans ces circonstances que nous faisons connaissance de ce petit clan Havrais, seulement au début de ses terribles aventures. Chaque membre témoigne tour à tour des atrocités dues à la guerre, les bombardements alliés, les restrictions, les morts en cascade, l’éloignement forcé des enfants. Courageusement, ils nous transportent jusqu’au bout de cette guerre terrible, jusqu’au bout de l’occupation, jusqu’à la libération du Havre, bien plus tardive que la libération de Paris, et bien moins joyeuse vu l’état dramatique de la ville.
Son avis :
Roman rare sur l’arrière, ces femmes et ces enfants eux aussi utilisés comme chair à canon et pourtant assez peu commémorés. Le Havre est en première ligne, tout au long de la Seconde Guerre Mondiale et plus encore pendant l’Occupation : proie facile des avions alliés qui cherchent à décimer les troupes allemandes réunissant leurs forces dans le port, la ville est mise à feu et à sang, les civils sacrifiés pour la victoire des alliés pendant cinq années interminables.
Valérie Tong Cuong nous montre surtout l’absurdité de la guerre, le désastre d’un tel affrontement pour les peuples, la souffrance subie par des hommes et des femmes innocents. C’est l’incompréhension, la frustration, le sentiment d’injustice qui dominent ce récit, et nous ne pouvons qu’admirer les personnages pour leur fureur de vivre malgré les circonstances. Hauts en couleur, complexes et droits, les personnages de ce récit nous font vibrer d’émotion sans discontinuer. Ils continuent à se battre et à aller de l’avant, même quand tout semble perdu, ce qui m’a fait monter de petites larmes aux yeux sur quelques passages particulièrement émouvants.
Si tu as aimé cette recommandation du mardi et que tu as envie d’en savoir plus, tu peux retrouver la chronique complèted’Olivia directement sur son blog. Elle a aussi un compte Instagram très mignon qu’on conseille d’aller voir 😉
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